Bien communiquer, en quelques mots !
Communiquer qu’est-ce que c’est ?
« Action d’établir une relation avec quelqu’un, ou de mettre quelque chose en commun avec une autre personne ou un groupe de personnes. »
Étymologiquement, communiquer c’est rendre commun.
C’est un échange, un partage, une transmission d’information, une relation à l’autre.
Il existe 3 niveaux de communication :
Communication verbale : ce sont les mots organisés en phrases. La sémantique et le choix des mots sont primordiaux.
Communication non verbale : c’est toute la gestuelle corporelle (la posture, inclinaison de la tête, mouvement des mains, regard…) le langage du corps accompagne, soutien nos mots.
Communication para-verbale : c’est le ton et l’intonation, le rythme, les pauses, le volume sonore.
Petit exemple :
Si vous dites à votre enfant « oui je te lis cette histoire » et quand même temps vous soufflez en lui arrachant le livre des mains, cela veut clairement dire « je n’ai pas du tout envie de te lire cette histoire ! et en plus tu m’agaces ! ». Le message est très clair ! Non ?
En résumé, nous pouvons différencier le contenu de la façon de communiquer.
Ces 3 niveaux peuvent être conscients ou inconscients
Petit rappel :
– Conscient « Qui a une pleine et claire connaissance de ce qu’il fait ou éprouve, de l’existence ou de la réalité de quelque chose ».
– Inconscient « Ensemble de phénomènes psychiques inaccessibles à la conscience mais qui influent largement sur elle ».
Dans la communication verbale non violente l’un des points essentiels est ce rapport de pleine conscience à la communication.
Comment communiquer avec efficacité ?
Avoir un objectif précis
Ouvrir ses sens pour une meilleur écoute du langage verbal et non verbal.
Respecter le modèle du monde l’autre. Chacun a son propre modèle du monde (en fonction de ses croyances, sa culture, son passé…).
Rester ouvert et flexible !
Et le petit plus
Utiliser la forme affirmative, éviter le « ne pas », « ne plus »
Exemple : au lieu de dire « tu ne seras pas déçu », dites « tu auras une belle surprise ! »
Utiliser des mots à connotation positive, à valeur méliorative
Exemple : courage, confiant, indépendant, équilibré…
(Plutôt qu’impatient, agressif, solitaire, méfiant, égoïste…)
L’assertivité, qu’est-ce que c’est ?
C’est la capacité à donner son opinion sans agressivité et à accueillir l’opinion de l’autre. C’est respecter et exprimer ses besoins et accueillir ceux de l’autre.
Ecoute, respect de soi et écoute, respect d’autrui.
Concrètement une communication assertive s’organise ainsi :
Par un temps d’écoute, d’accueil, de remerciement et de reformulation pour être sûr que nous ayons bien compris le message, besoins ou sentiments de l’autre… Puis un temps pour la formulation de notre opinion, pensée, besoin. Les deux parties ont alors tous les atouts en mains pour un partage productif et créatif.
L’assertivité permet l’affirmation de soi au travers d’une communication efficace et claire. Elle permet d’accroître aussi la confiance en soi et l’estime de soi.
Pourquoi bien communiquer ?
Pour développer la confiance en soi :
Quand nous savons nous exprimer de façon claire et précise, la relation à l’autre est plus fluide. Nous exprimons nos besoins, nos attentes, nos sentiments et notre ressenti justement et simplement.
Les quiproquos et les incompréhensions se font rares.
Nous sommes sûr de nous, sûr dans notre relation à l’autre.
Pour savoir écouter et comprendre les messages des autres :
Le partage est fructifiant !
Quand nous savons écouter nous entendons bien la demande de l’autre, elle devient plus précise, et la réponse sera elle aussi être mieux adaptée.
Et retenir aussi
Le silence est d’or ! Le respecter est sage, judicieux et même vertueux !
Je vous raconte succinctement une petite histoire tirée de « je suis né aujourd’hui au lever du jour » de Jorge Ducay.
C’est l’histoire d’un enfant de 6 ans, Pancho qui réussit à sauver son petit frère d’une maison en flammes.
C’était l’heure de la sieste, la jeune fille qui devait les garder s’était absentée un moment lorsque le drame arriva. Enfermé à l’étage dans sa chambre, Pancho dû briser la vitre de la fenêtre, faire sauter le grillage de protection, porter son petit frère encore bébé dans un sac à dos, marcher sur la corniche pour enfin atteindre un arbre et s’y laisser glisser. A la fin de cette histoire, tous se posent la même question : comment avait-il pu réussir un tel exploit ? Et la réponse du capitaine des pompiers fut « Pancho était seul… Il n’y avait personne pour lui dire qu’il n’y arriverait jamais. »
Cet enfant avait une pleine confiance en lui et aucun être humain autour de lui pour le faire douter !
Pour aller plus loin
– Petit cahier d’exercices de communication non violente avec les enfants de DR Ann Van Stappen et Catherine Blondiau. Édition Jouvance
– Les quatre accords Toltèques de Don Miguel Ruiz
– Trouver le mot juste de Paul Rouaix
– Je suis né aujourd’hui au lever du jour de Jorge Bucay